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Citylight
11 mars 2012

The box

 

The box - Richard Kelly - USA - 2009 - Avec Cameron Diaz, James Marsden, Frank Langella

Premier long métrage que je vois de Richard Kelly, inconnu en ce qui me concerne. The box m'a scotché dans mon fauteuil, même si j'avoue m'être un peu perdu dans la deuxième partie du film. Film de science fiction, The box démarre sur une idée simple, en partant d'une adaptation d'une courte nouvelle d'un certain Richard Matheson: un couple reçoit une simple boîte munie d'un bouton pressoir. Il a 24 heures pour choisir d'appuyer sur son bouton et gagner 1 million de dollars mais causer la mort d'une personne dans le monde qui leur soit inconnue. Le couple choisit d'appuyer...

Les quarante premières minutes sont toutes mystérieuses - l'homme à la boîte est très intriguant! - et traitent de ce dilemme quant à la boîte. On comprend que le couple traverse une crise financière, que la femme subit son infirmité du pied, que le mari a des ambitions professionnelles déçues et quelque part la faiblesse du couple explique en partie la faiblesse de la décision d'appuyer.

Par la suite le film prend beaucoup de libertés quant à l'idée de départ et rentre plus franchement dans le science fiction.

Un des éléments frappants de The box est le côté paranoïaque qui s'en dégage et on ne peut s'empêcher de penser au cinéma de science fiction américain en la matière, en tête L'invasion des profanateurs de sépulture (Don Siegl). Car là aussi il est question d'une certaine colonisation, et on ne sait plus trop à qui faire confiance ; "les employés" du visiteur à la boîte semblent bien nombreux et la séquence de la bibliothèque est à cet égard un sommet du film ! Je ne parle pas de colonisation extérieure en revanche, même si un élément "étranger" est introduit dans le film. Je parlerai plutôt de colonisation d'une nature humaine défaillante, œuvrant contre soi-même et sa survie collective.

The box c'est également une réflexion très dure sur l'espèce humaine. Ce film a des goûts d'extinction de l'homme, de par sa nature faible et auto destructrice. Le geste du couple a des conséquences énormes sur l'humanité. Il répond à tout un mécanisme d'auto destruction de l'humanité, comme à un instinct inébranlable de l'espèce humaine qui la conduit à sa perte. La deuxième partie du film - non sans faire appel à la science fiction mais sous une forme très mystérieuse dont on ne peut pas vraiment identifier de quoi il s'agit précisément, - renvoie à une humanité coupable et responsable de son déclin inévitable. Beaucoup d'interprétations sont possibles quant à cette deuxième partie, tant la part de mystère (que deviennent les êtres humains atteignant la lumière?) y est prédominante mais assez fascinante. Le mystère qui clôt 2001 l'odyssée de l'espace (Kubrick) n'est pas étranger à ce film, c'est assez évident.



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